J’ai trouvé cette photo chez ma grand-mère il y a de cela très longtemps, dans une vieille valise sans poignée. Celle-ci était posée sur des tomettes rouges et luisantes , le fond d’une armoire murale. Elle m’avait demandé de la sortir pour lire des lettres d’un de ses frères et de sa mère restés en Espagne. Les enveloppes étaient mêlées à des dizaines de photos. Je ne les avais jamais vues. (…) Je crois que j’avais demandé à ma grand-mère si la jeune femme de la photo c’était elle ou une de ses deux sœurs. Elle me dit que c’était elle, que c’était un jour de fête, en Espagne, près d’Alicante.
Ce recueil de poèmes, c’est pour la jeune femme en noir. Celle que petit à petit je reconnais en cherchant dans son sourire, ses yeux rieurs. Je sais qu’elle aimait la poésie, les chants d’amours contrariés, la musique.